Le rĂȘve amĂ©ricain existe-t-il toujours ?
Cette exposition exceptionnelle de fin dâannĂ©e s’articule autour de cette question, montrant comment les artistes, au nombre de 8, ont contribuĂ© Ă dĂ©finir et Ă rĂ©inventer le rĂȘve amĂ©ricain. Il est question notamment de l’imaginaire du territoire, du spectacle de la vie quotidienne, des rĂ©volutions technologiques ou encore des enjeux de la mondialisation.
Entre rĂȘves et rĂ©alitĂ©s.
Pour ces 8 artistes, le rĂȘve amĂ©ricain va bien au-delĂ de lâidĂ©e que tout est possible aux Ătats-Unis pour celui qui a la dĂ©termination, le courage et lâaudace de poursuivre ses rĂȘves, en se reposant sur la prise de risque et le travail, plutĂŽt quâen comptant sur la chance ou le hasard.
 “LâAmĂ©rique, lâAmĂ©rique, si câest un rĂȘve, je veux rĂȘver⊔, chantait Joe Dassin.
Des Ătats-Unis, chacun se fait une image, alimentĂ©e par lâhistoire, les films, livres, sĂ©ries tĂ©lĂ©, musiques, la politique qui constituent une culture loin de nous ĂȘtre Ă©trangĂšre. Terre de fantasmes et concentrĂ© de toutes les cultures, les US inspirent forcĂ©ment les artistes.
Des Etats-Unis, on a souvent une vision contrastée, tranchée.
Certains la ressentent comme une terre sauvage, une terre de libertĂ©, la terre des grands espaces, et le rĂȘve amĂ©ricain, ce pourrait ĂȘtre se confronter aux derniĂšres traces de puretĂ© sauvage du territoire.
Est-ce encore lâindien ou le cowboy en plein galop avec la conquĂȘte de lâOuest, pĂ©riode longuement dĂ©crite au cinĂ©ma par les films “Western” mettant en scĂšne des cow-boys en quĂȘte de nouvelles terres toujours plus Ă lâOuest, jusquâaux frontiĂšres des territoires indiens ?
Est-ce la dĂ©couverte de lâor en Californie qui aurait aussi influencĂ© de maniĂšre significative le mythe du rĂȘve amĂ©ricain ?
Est-ce encore lâAmĂ©rique de ses super-hĂ©ros ?Â
Est-ce le drapeau amĂ©ricain, ce fameux “Star-Spangled” Banner (en français, “La BanniĂšre Ă©toilĂ©e”) exposĂ© au-devant de millions de foyers, image totĂ©mique et kitch par excellence dâune sociĂ©tĂ© qui plus que tout aime Ă se reprĂ©senter elle-mĂȘme ?
Ou bien encore, le rĂȘve amĂ©ricain, est-il contrariĂ© par le tĂ©moignage dâune dĂ©sillusion et satire de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine ? Car Ă lâheure oĂč la question du dĂ©clin de lâAmĂ©rique se pose, quand des mouvements contestataires surgissent aux quatre coins du pays, certains artistes sâemparent du mythe de lâAmerican Dream pour le faire voler en Ă©clats.
Aussi malsain que rĂ©jouissant, ces artistes nous offrent aussi lâenvers du dĂ©cor : une esthĂ©tique plastique pseudo parfaite, aujourdâhui dĂ©tournĂ©e pour dĂ©noncer les dĂ©faillances amĂ©ricaines.
Entre cĂ©lĂ©bration de lâAmĂ©rique fortunĂ©e et surconsommation de masse, les artistes y dressent souvent le portrait amusĂ© dâune planĂšte artificielle Ă la fois subversive et conformiste, ou encore triste et loufoque.
Ce qui est certain câest que ce rĂȘve amĂ©ricain inspire les artistes qui jouent avec les clichĂ©s : la “housewife”, le foyer idĂ©al, le motel colorĂ©, le drapeau adulĂ©, le traditionnel “burger-frites”, les fameux “American donuts”, la route 66, du paysage dĂ©sertique aux gratte-ciel new-yorkaisâŠÂ Â
Toute une myriade de symboles forts ponctuera ce voyage inĂ©dit au cĆur des USA, montrant des Ćuvres, souvent tirĂ©es de l’imagerie populaire et porteuses du rĂȘve amĂ©ricain et de ses fantasmes.
Les Ătats-Unis d’AmĂ©rique, quel pays fascinant, quel pays de contrastes !Â
God bless America !
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This one-off, end-of-year exposition articulates around this very question and how 8 artists collaborate in defining and reinventing the American Dream, its imagined territory, the spectacle of daily life, the technical revolution and the effects of globalization.Â
Between fantasy and realityâŠÂ
For these 8 artists, the American Dream surpasses the idea of a land where anything is possible, where the determined pursue their dreams with courage and audacity and where risk and hard work replace luck and fate.
As French vocalist, Joe Dassin sang :Â
 “LâAmĂ©rique, lâAmĂ©rique. Si câest un rĂȘve, je veux rĂȘver⊔Â
Literally :Â
 “America, America. If itâs a dream, I want to dream⊔
Our familiarity of the USA is nourished by its history, cinema, literature, television, music, politics⊠a multi-cultural fantasy land of artistic inspiration.  Â
We so often have a distinctly contrasting vision of the USA. Â
For some it is a wilderness, a land of freedom, a land of open spaces where the American Dream could be challenging the last traces of the territoryâs wild pureness.Â
Could it still be the Indian or the Cowboy in full gallop during the conquest of the west, a period so frequently depicted in the cinema, with cowboys advancing westwards towards the Indian frontiers in their quest for new horizons ?
Is it the Californian gold-rush that so significantly influenced the legend of the American Dream?
Is it still the America of its superheroes ?
Is it the American flag, the “Star Spangled Banner”, displayed in front of millions of homes, a kitsch and iconic image of a society that, above all, likes to speak for itself ?
Or maybe, the American Dream has been agitated by the satirical disillusionment of American society at a time of debate on the countryâs decline ? As nation-wide social unrest proliferates, certain artists seize and then shatter the myth of the American Dream.Â
In a somewhat twisted yet delightful way, the artists offer a behind-the-scenes perception of a seemingly perfect aesthetic, denounced by its “American” failures.
Whether celebrating Americaâs riches or its mass over-consumerism, the artists often evoke an amusing, artificial planet as subversive as it is conformist and both crazy and sad. Â
One certainty is that the American Dream, and its “clichĂ©s”, provides a playground of artistic inspiration: the âhousewifeâ and her ideal home, the seedy motel, the adulated flag, burgers, fries, Route 66⊠and everything from deserts to skyscrapersâŠÂ Â
A multitude of powerful symbols punctuate this unique journey to the very heart of the United States inspired and transported by the popular imagery created by the fantasies of the American Dream.Â
The multi-faceted and fascinating United States of America !
God bless America !
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Biographie de Marissa Oosterlee
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SpĂ©cialisĂ©e dans l’art du portrait hyperrĂ©aliste Ă lâhuile ou Ă l’aĂ©rographe, la peinture de lâartiste nĂ©erlandaise Marissa Oosterlee est empreinte de grĂące et de puretĂ©.
Chacune de ses crĂ©ations nous invitent Ă une mĂ©ditation silencieuse.Â
La prĂ©sence du sujet et le rĂ©alisme quasi photographique de son visage forcent le spectateur Ă plonger dans lâaltĂ©ritĂ© du personnage figurĂ©, en un face-Ă -face presque spĂ©culaire, oĂč, dans un mystĂ©rieux effet de transfert, le spectateur devient autre. Ses portraits sont comme un arrĂȘt sur image, une rĂ©vĂ©lation. LâĂ©vocation est sensuelle, sensible, plus vraie que nature, douce et apaisante, et enfin sans artifice.
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Dans sa sĂ©rie « Washing Away My Sorrow », Marissa Oosterlee peint des images de femmes Ă©thĂ©rĂ©es flottant dans des eaux claires et scintillantes, et qui sont saisissantes de rĂ©alisme. Chaque peinture Ă lâaĂ©rographe, et au pinceau Ă©voque ce sentiment dâapesanteur et de sĂ©rĂ©nitĂ© et le temps semble ainsi sâarrĂȘter.Â
Son traitement de la lumiĂšre, des reflets et des couleurs trompe notre regard et ses Ćuvres picturales deviennent presque des Ćuvres photographiques.
LâesthĂ©tique, la puretĂ© et la quiĂ©tude sont trois Ă©lĂ©ments fondamentaux qui composent cette sĂ©rie.Â
Marissa est fascinĂ©e par la mer et par les reflets dans lâeau qui font naĂźtre Ă chaque instant une autre image de la rĂ©alitĂ©, toujours en mouvement.
Si Marissa aime peindre des images hyperrĂ©alistes, il y a aussi de lâabstrait dans ses peintures. Câest une sensation que lâon retrouve sous lâeau avec les distorsions, les changements de couleurs et la profondeur de champs. La poĂ©sie de l’eau avec ses lumiĂšres abstraites nous immerge dans la splendeur de cette confusion de couleurs et de genre, et qui contraste finalement avec le rĂ©alisme dĂ©stabilisant de ces visages Ă©thĂ©rĂ©s.
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Ce nâest pas compliquĂ© pour moi de vous expliquer que la peinture de Marissa nâest pas que techniquement incroyable. PoĂ©tiquement, je la trouve sublime. La grĂące des sujets est en accord parfait avec les couleurs et le balancement des lignes.
Fascinant et majestueux.Â
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© Véronique ADRAà (All rights reserved/Tous droits réservés)
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Biography of Marissa Oosterlee
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Specialising in hyperrealistic oil and airbrush portraits, Dutch artist Marissa Oosterleeâs art is
imbued with grace and purity. Each of her creations invite silent contemplation.
The presence of her subjects and the near-photographic realism of their faces immerse the
viewer in an almost specular encounter, where one becomes another, as if through a
mysterious transference. Her portraits are like a freeze frame, a revelation. The evocation is
sensual, sensitive, larger than life, soft and soothing, without artifice.
In her series « Washing Away My Sorrow, » Marissa Oosterlee paints images of ethereal
women floating in clear, shimmering waters that are strikingly realistic. Each stroke of
airbrush or brush conveys this sense of weightlessness and serenity, halting time itself.
Her treatment of light, of reflections and colours deceives our gaze and her pictorial works
become almost photographic.
Aesthetics, purity and tranquility are the cornerstones of this series.
Marissa is fascinated by the sea and by reflections on the water which constantly give rise to
another image of reality, always in motion.
Although Marissa likes to paint hyperrealistic images, there is also something abstract in her
paintings. These are reminiscent of the distortions, colour changes and depth of field we find
underwater. The poetry of water with its abstract lights immerses us in the splendour of this
fusion of colours and form, which ultimately contrasts with the unsettling realism of these
ethereal faces.
It is not complicated for me to explain to you that Marissa’s painting are more than just
technically astounding. Poetically, I find it sublime. The grace of her subjects is in perfect
harmony with the colours and the flow of lines.
Fascinating and majestic.
© Véronique ADRAà (All rights reserved)